Abdelmadjid Sidi-Saïd a appelé, ce mardi 1er mai, au nom de l’ensemble des travailleurs affiliés à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le président Abdelaziz Bouteflika à briguer un 5e mandat. « J’ai l’honneur de remettre à son excellence le président, votre motion spéciale pour le 5e mandant », a déclaré à Ouargla, le secretaire général de l’UGTA, dans son intervention à l’occasion des festivités officielles de la fête internationale du travail.
Par cette « motion », qu’il a remise « officiellement » à Noureddine Bedoui, le SG de l’UGTA qui se réclame d’« un million et demi » d’adhérents, emboite le pas au FLN dont le secrétaire général, Djamel Ould Abbès, avait lancé la machine de la campagne pour un 5e mandat, parlant du « souhait des militants de voir le président poursuivre sa mission à la tête du pays ».
La base a-t-elle été consultée ?
Toutefois, si pour le FLN, les instances locales ont participé à l’élaboration du « bilan des réalisations » du chef de l’Etat depuis 1999, signe de leur adhésion à la continuité, il n’en demeure pas de même pour l’UGTA. La centrale syndicale n’a organisé ni des assemblées générales, ni une quelconque rencontre organique ayant été sanctionnées par cette « motion ». Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune occasion où une quelconque fédération affiliée à l’UGTA, a annoncé son soutien à la candidature de Bouteflika.
S’agit-il d’une initiative personnelle de Sidi Saïd ? La question s’impose d’elle-même, d’autant que l’annonce du SG de l’UGTA est une surprise, bien qu’elle soit dans l’ordre des choses pour ce syndicat ayant accompagné Bouteflika durant ses mandats.